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Marie-Claude Strigler, Jean-Pierre Baron... et le medicine-man Sam Begay : les précurseurs.

1996. Vingt quatre ans déjà. En 2020, lors de l'épidémie de COVID-19, cela fait déjà vingt quatre années que Sam Begay réalisa sous une des Halles de la Villette quelques mandalas de la Voie de la Beauté, une des principales cérémonies des Navajo. Première étape d'une quête autour du " Hozho" ( l'harmonie en langue Navajo), de la prophétie et de la beauté comme remède pour la guérison universelle...


Pour les Navajos, toute maladie est la résultante d'un manque d'harmonie. Toute rupture de l'équilibre entre le Ciel et la Terre est un manquement au contrat passé avec les Dyini Diné, les Êtres Sacrés, les créateurs et gestionnaires de tout ce qui vit sur terre. Des virus, oui, ils existent, certainement. Mais, si "le Peuple sur Terre", comme les Navajos s'appellent eux-même, reste dans l'équilibre, jamais le virus ne viendra interrompre cette connexion harmonieuse.


En 1996, au Parc de la Villette, Sam avait répondu à une invitation de l'anthropologue Marie-Claude Feltes-Strigler, la spécialiste française des Navajos. Lors d'une exposition sur les fameuses peintures de sable des Navajo, Sam Begay réalisa quelques démonstrations pour le public, accompagné de Ben Silversmith. Ces mandalas de sable, probablement les premiers à être faits sur le sol français par un homme-médecine en exercice, portent le nom de Iikàà en langue Navajo ( "Le lieu où les esprits vont et viennent"). Les esprits Navajos sont ils venus ? Sans doute, car ces démonstrations publiques de cérémonies privées ont un énorme impact.


Les journalistes Jean-Pierre Barou et Sylvie Crossman, de Libération, y assistent, et décident en 2001 de mener leur Enquête sur les savoirs indigènes * en Terre Navajo.

Une autre spectatrice, Lorenza Garcia, musicienne et chanteuse, alors au tout début de sa carrière, est à ce point troublée par ce qu'elle ressent qu'elle prend la décision de vouer sa vie à faire connaître la culture Navajo, entre autres au travers du film " Navajo Songline"...


C'est le début d'une quête d'harmonie, "sur le chemin de Hozho", une quête qui conduira des artistes et des compositeurs comme Thierry Pécou à créer avec la poétesse Navajo Laura Tohé l'oratorio Nahasdzààn , une exploration des mythes Navajo de création. C'est la même recherche d'harmonie qui guide les réalisateurs Nathalie Dubuc et Stéphane Barbato à produire le documentaire Hozho, marcher dans la Beauté ainsi que les rencontres organisées en France avec Blandine Lebraud avec Gino Antonio , après avoir participé aux activités Native Horses en Arizona.




*Sylvie Crossman & Jean-Pierre Barou Enquête sur les savoirs indigènes Calmann-Lévy, 2001, 260 pp



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